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Fleurs et feuilles d’aubépine pour infusion du cœur – Plantes & Recettes

L’Aubépine : propriétés, usages et précautions

Une plante au cœur battant

Depuis des siècles, l’aubépine se tient là, discrète mais fidèle, au bord des chemins, dans les haies bocagères ou en lisière de forêt. On dit qu’elle protège, qu’elle veille. Ses épines semblent dissuader, mais son cœur — fleurs et fruits — est d’une douceur insoupçonnée. Aujourd’hui encore, l’aubépine est l’une des plantes médicinales les plus utilisées en herboristerie. Et pour cause : elle est précieuse pour accompagner les troubles du cœur… au sens propre comme au figuré.

Nom et famille botanique

Nom botanique : Crataegus monogyna
Famille : Rosacées

Ses noms communs

On l’appelle aussi épine blanche, cenellier, noble épine, poirier des chiens, ou bois de mai. Autant de noms qui révèlent son attachement aux traditions populaires. Les anciens la reconnaissaient vite à sa floraison blanche au printemps, d’où l’un de ses surnoms les plus poétiques : l’arbre de mai.

À quoi ressemble l’aubépine ?

L’aubépine est un arbuste robuste, pouvant mesurer de 4 à 10 mètres, et vivre parfois plus de 500 ans. Elle est reconnaissable à ses branches noueuses et à ses épines acérées.
Ses feuilles sont découpées en lobes profonds, de couleur vert vif au printemps, prenant des teintes dorées à l’automne. Les fleurs, d’un blanc éclatant, dégagent un parfum léger mais caractéristique. Elles apparaissent en mai, groupées en corymbes denses. Les fruits, appelés cenelles, sont de petites drupes rouges à maturité, que l’on trouve à la fin de l’été ou à l’automne.
Étymologie : le mot Crataegus vient du grec kratos, signifiant « force », en référence à la solidité de son bois. Monogyna signifie « à un seul style », faisant référence à la morphologie de ses fleurs.

Où pousse-t-elle ?

L’aubépine est une plante rustique très répandue en France et en Europe. Elle affectionne les sols calcaires ou bien drainés, en situation ensoleillée ou mi-ombragée. On la trouve aussi bien dans les haies champêtres que dans les bois clairs, les friches, les talus, ou les vieux vergers. Elle résiste au froid, au vent, à la sécheresse, et c’est pour cela qu’on la plante aussi dans les haies de protection ou les jardins champêtres.

Un peu d’histoire

L’aubépine est présente dans les traditions médicinales depuis l’Antiquité, mais son usage s’est surtout popularisé à la fin du XIXe siècle, grâce aux travaux de médecins herboristes comme Leclerc et Cazin. Au Moyen Âge, on lui prêtait des vertus de protection contre les mauvais esprits. Dans le folklore celtique, elle symbolisait la fertilité et la paix. En France, on suspendait parfois des rameaux d’aubépine à l’entrée des maisons pour se protéger de la foudre ou du malheur.
Mais c’est surtout au XXe siècle que la science moderne a reconnu ses propriétés sur le système cardiovasculaire, ce qui en a fait une star discrète des infusions bien-être et des mélanges calmants.

En phytothérapie : une alliée du cœur et de l’émotion

Parties utilisées : les sommités fleuries (fleurs et jeunes feuilles), ainsi que les fruits (cenelles).
Période de récolte : les fleurs se récoltent entre avril et mai, juste avant leur plein épanouissement. Les fruits, eux, se ramassent à l’automne, bien rouges et mûrs.
Principaux composés actifs :
•    Flavonoïdes (rutoside, hyperoside…)
•    Proanthocyanidols
•    Acides phénoliques
•    Triterpènes
•    Vitamine C (dans les cenelles)
Propriétés traditionnellement reconnues :
•    Soutien du muscle cardiaque
•    Régulation du rythme cardiaque
•    Effet calmant sur les troubles nerveux légers (anxiété, stress)
•    Favorise le sommeil naturel
•    Apaisement des palpitations d’origine émotionnelle

Modes d’utilisation et posologie

L’aubépine s’utilise principalement sous les formes suivantes :
•    Tisane : faire infuser 1 cuillère à soupe de fleurs séchées pour une tasse d’eau frémissante, 10 minutes à couvert. Boire 2 à 3 fois par jour. Pour le sommeil, une tasse le soir avant de se coucher est idéale.
•    Extrait hydroalcoolique (alcoolature ou teinture mère) : 25 à 30 gouttes diluées dans un peu d’eau, 1 à 3 fois par jour selon les besoins.
•    Gélules de poudre de plante : selon la concentration du produit, se référer à la posologie indiquée sur l’emballage.
•    Vin d’aubépine : macération des fleurs dans du vin rouge ou blanc pendant plusieurs jours. Moins courant, mais encore utilisé en herboristerie traditionnelle.
•    Sirop maison : à base d’infusion concentrée de cenelles sucrée au miel pour les troubles nerveux chez l’enfant ou les personnes sensibles.

Précautions d’emploi

L’aubépine est une plante réputée douce et bien tolérée. Toutefois, elle peut interagir avec des traitements médicaux pour le cœur ou la tension. En cas de doute, mieux vaut consulter un professionnel de santé avant usage prolongé ou associé à un traitement.

Un savoir ancien à redécouvrir

Chez Plantes & Recettes, nous croyons à la transmission des savoirs. L’aubépine en fait pleinement partie. Son usage traverse les âges, ses bienfaits sont étudiés et documentés. Mais il est essentiel de rappeler que cet article a un but purement informatif.
Malgré les connaissances issues d’ouvrages, de chercheurs, de médecins-herboristes et de la tradition populaire, en France, le monopole pharmaceutique interdit à toute structure autre qu’un professionnel de santé ou un pharmacien de revendiquer les effets thérapeutiques des plantes médicinales.
Si vous avez un problème de santé ou un doute, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou un professionnel compétent.

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